Travail collaboratif décrypté : un rucher de Furkeuses !

image d'une abeille souriante avec un noeud papillon rouge

Les abeilles et leur écosystème font partie de nos préoccupations: leur disparition progressive indigne et renforce la mobilisation. L’interdiction des pesticides et des néo… sont des réponses, tardives mais positives…suffisantes? Agents laborieux de pollinisation de plantes sauvages et domestiques, les abeilles accusent une surmortalité inquiétante. Les traitements phytosanitaires, la monoculture, le changement climatique, les pollutions diverses , les frelons asiatiques sont au banc des accusés. Ce sujet de société émeut l’opinion, mobilise les Médias et semble enfin réveiller nos consciences endormies. A y regarder de plus près, les comportements de nos chères abeilles présente aussi un réel intérêt d’un point de vue social et organisationnel. Cette affirmation prête à sourire. Elle est le reflet de la réalité. A l’image des fourmis, dont on vante les mérites et le travail depuis La Fontaine, les abeilles développent des règles de vie en société assez élaborées.

La transmission des gestes et des savoirs

Au sein d’une seule ruche, des centaines d’abeilles peuvent vivre ensemble. Aucune grève perlée ou du zèle, aucune tension , aucune agressivité entre les congénères…chaque abeille sait ce qu’elle doit faire et à quel moment elle doit agir pour la survie de la communauté. Pas de destin personnel ou d’ambitions démesurées et aveuglantes…chacune agit pour le bien commun. Les abeilles diffusent des phéromones pour rythmer leur vie laborieuse: signaler les fleurs à butiner, alerter d’une intrusion, ou provoquer l’attaque pour se défendre et surtout défendre la Reine, que les abeilles désignent. La vie sociale des abeilles est organisée militairement: les abeilles éclaireuses prospectent les champs à la recherche de fleurs, de pollens, d’eau… Une fois découverts, elles reviennent à la ruche prévenir les butineuses en pratiquant une danse caractéristique (en 8) et en donnant la direction à suivre. Ces dernières remplissent alors leur office et ramènent à la ruche le produit de leurs quêtes en nectar, propolis ou pollen. Les éclaireuses et les butineuses sont les abeilles les plus anciennes et les plus expérimentées. La Reine dégage des phéromones qui guident les abeilles dans leur journée de travail. Point n’est besoin que la Reine s’occupe de tout, surveille tout, décide de tout. Elle exprime un besoin stratégique et la communauté le perçoit comme l’urgence à régler. Chacune va s’organiser pour répondre de son mieux à ce besoin vital.

Fixez le cadre, et laissez les agir

Quelques règles simples et la communauté des abeilles construit son activité journalière pour répondre au besoin exprimé par la Reine. L’apiculteur préserve le cadre naturel, éloigne les pollutions, maintient le calme propice à la réalisation du miel, intervient peu et en douceur. Les abeilles sont précurseurs du travail collaboratif, sans hiérarchie entre elles, en dehors de la Reine. La pratique apicole évolue en raison de ces constats. L’intervention humaine doit demeurer discrète, au bon moment au bon endroit. L’Homme a été en capacité de détruire l’écosystème naturel des abeilles: saura-t-il avec la même énergie mettre en place le protections essentielles dont elles ont besoin?
La progression de la part du collectif dans le travail permet d’imaginer un recul proportionnel de l’individualisme…sans verser dans l’optimisme béat. Le management humain gagnerait en efficacité et en solidarité s’il s’inspirait davantage de la vie sociale des abeilles.

En bref :

L’entreprise est à l’image de la ruche un réseau complexes d’informations et d’interactions, en perpétuelle mutation. Les missions ne cessent d’évoluer et l’adaptation devient une exigence de tous les instants. Le management doit lui aussi être souple et pragmatique. Fixer le cap et accompagner l’équipe à la réalisation des objectifs préalablement fixés. Les abeilles nous montrent un chemin inédit. Il doit nous faire méditer sur notre appréhension de la réalité du travail et sur notre compréhension des rapports humains dans le domaine professionnel.
On peut affirmer que les abeilles sont des Furkeuses !

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