No time for crisis !

Image d'une horloge

« Il ne peut pas y avoir de crise la semaine prochaine: mon agenda est complet! »
Ces mots, prêtés à Henry Kissinger, au-delà du sourire qu’ils déclenchent, soulignent le caractère imprévisible des crises et ce quelque soit la disponibilité des protagonistes. La crise survient par-dessus l’actualité et domine tout. Elle prend le pas sur le quotidien et oblige le manager à se rendre disponible, en dépit de son agenda, pour travailler à sa résolution. Le temps et sa gestion prennent là une tournure essentielle. Trêve de temps gaspillé, de temps perdu, de temps insuffisant, de temps fugitif… le temps contraint l’individu mais c’est une bonne contrainte, qui le grandit à terme.

Mon agenda est complet :

C’est une façon comme une autre d’exister…agenda rempli=manager actif. Si un jour ou l’autre, on a tous eu ce réflexe c’est que dans l’échelle des valeurs du management, cette activité montrée est présumée être un plus. L’activité, réelle mais discrète, est à la traîne. La discrétion et la réserve, qui signent individuellement des personnalités sensées et souvent dotées d’intelligence, semble vouées aux gémonies dans le monde du travail. Ces dernières années, l’on a confondu communication informative et esbroufe vaniteuse, et pour certains il y a eu des réveils brutaux. Agir, et surtout dire à la cantonade que l’on a agi. On mesure la pusillanimité d’un tel procédé, qui choque à l’observation et qui pourtant fait beaucoup d’émules. Aller à l’encontre de ces pratiques devient un acte de résistance en milieu hostile, tant le pli est pris.

Quid de l’agenda, alors? L’agenda est une ressource, une clé, un atout qui peut aider le manager à échapper à de telles inerties. Il devient un maillon solide de son épanouissement. Sa maîtrise lui permet de faire face à des situations tendues. L’allocation du temps dévolu à chaque mission nécessite de sérier les difficultés et de planifier les espaces temps consacrés au traitement des sujets. Point de fanfaronnade, ni de hâblerie, l’agenda délivre des sésames de bonne gestion. Il permet de s’adapter au plus vite à la pression de l’urgence et à la quotidienneté répétitive des missions. Dès lors, bien gérer son temps devient une sorte d’enjeu personnel et d’équipe. L’agenda complet ne l’est qu’en apparence: toilettage et discernement sont des opérations quotidiennes à mener!

Le choix des priorités, la répartition du temps en séquences, la division de la difficulté en parts qui font l’objet d’un traitement différencié, le partage de sens avec l’équipe préalablement qui va prendre par délégation les parts constitutives du problème et y apporter une solution, la synthèse à réaliser par le manager, le respect des temps impartis. Autant d’éléments favorables qui aident à traiter crises et urgences.

En bref :

Le temps est court et long à la fois. Tout dépend de l’usage que l’on en fait. Discuter pour donner du sens et convaincre de la nécessité d’agir n’est jamais du temps perdu. C’est du temps investi. Il faut se débarrasser le plus vite possible de cet écueil de l’agenda rempli qui serait synonyme de manager actif. C’est une illusion d’optique! une billevesée! une coquecigrue!!!!

Rester soi-même en toutes circonstances. Y prétendre c’est tout mettre en œuvre pour tenir le stress à distance respectable, l’urgent différencié de l’important, la crise éclatée en micro tâches à réaliser, la délégation à intensifier auprès d’une équipe qui a compris le sens de l’action. Ciblez vos objectifs. Classez l’urgence et ne pas hésiter à l’éclater en micro tâches. Soyez lucide sur tout ce qui vous distrait et consomme de précieuses secondes hors du sujet.

Gardez du temps pour vous: temps de réflexion, d’échanges, de détente…c’est une des réponses à la recherche d’efficacité personnelle que tout manager se pose.

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