Une fois que ma décision est prise, j’hésite longuement !!!!

Ces mots facétieux de Jules Renard, écrivain Français (19ème/20ème siècle), père de Poil de Carotte, font sourire tant ils pointent une contradiction entre la décision et l’action. L’indécis qui est hésitant ne choque pas: c’est dans son caractère foncier. Mais le décideur, rôdé aux prises de décision, aisées ou complexes, qui hésite: c’est moins fréquent !

Le cheminement de la décision:

Le principe de la décision résulte d’un cheminement : d’abord, du temps pour analyser les tenants et aboutissants du problème et les avantages et les limites de la décision à prendre. La consultation de l’équipe est recommandée. Les avis sont éclairants. Ils permettent de corriger certains aspects de la solution que l’on envisage de promouvoir. Une fois évaluée, discutée, amendée, la décision s’applique rapidement.

Alors, y-a-t-il une place pour l’hésitation au moment d’agir?

Il semble que oui. La place de l’intelligence tactique. Celle qui observe au dernier moment le contexte dans lequel la décision mûrement analysée va s’appliquer. Et qui peut infléchir jusqu’au dernier moment le sens, le contenu de la décision. C’est le poids des éléments exogènes de l’environnement qui peuvent modifier l’assise de la décision. C’est la motivation de l’équipe qui doit mettre en œuvre avec plus ou moins de zèle la décision. Ce sont les clients envers lesquels la décision doit s’appliquer et qui peuvent la rejeter tacitement. Sentir ces aspects devient un atout, comme un sixième sens tactique, qui peut éviter que ne se commettent de grosses erreurs.

En bref:

Le manager doit réaliser ce travail d’analyse préparatoire à la décision, confronter les éléments de la décision projetée aux avis et critiques des membres de son équipe, voire des clients selon le sujet. Il doit aussi agir avec célérité lorsque la décision est simple et peu sujette aux variations de l’environnement. Il paraît utile pour les décisions complexes de prolonger la phase d’analyse jusqu’au dernier moment. Être sûr que tous les paramètres fluctuants autour du projet ont bien été appréhendés et ne pas hésiter à … hésiter encore un peu!
L’hésitation peut ainsi se révéler être un facteur de performance. L’action intempestive, au contraire, source de nombreux désagréments.

Prenez le temps et ne le lâchez pas trop vite !!!

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